5 conseils de voyageur pour ne pas attraper le paludisme
Le paludisme ou malaria est une maladie qui engendre plus de 2,1 millions de morts par an. Typique de la région tropicale et subtropicale, cette maladie se transmet par les piqures de moustiques « anophèles » femelles, d’où l’importance d’éviter la piqure des moustiques lorsqu’on est en voyage dans les zones d’endémie palustre.
Pour éviter d’attraper le paludisme, la prise de quelques mesures s’impose.
Cependant, il n’existe pas de moyen préventif pouvant assurer à lui seul une totale protection contre le paludisme d’où l’importance de combiner la chimio-prophylaxie aux mesures de protection contre les piqûres de moustiques.
Voici donc les 5 conseils aux voyageurs pour éviter d’attraper le paludisme pendant leurs séjours dans les pays classés dans les zones d’endémie.
Connaitre le pays et son intensité de transmission palustre
Avant de partir en voyage dans un quelconque pays de la région tropicale ou subtropicale, que ce soit pour affaire ou pour le loisir, il est recommandé de prendre connaissance du pays en question vis-à-vis du paludisme.
Le voyage dans un pays où sévit le paludisme nécessite la prise de certaines mesures qui varie en fonction de son appartenance aux groupes de pays infecté.
La connaissance du niveau palustre de la destination permet ensuite de prendre les mesures adaptées bien avant le départ comme la prise d’un médicament antipaludique à titre préventif sous la prescription d’un médecin et le choix du mode de vie à adopter une fois sur place pour se protéger contre la piqure de moustique.
Chimioprophylaxie
Lorsqu’il est déterminé que le pays de destination est sévi par le paludisme, le médecin introduit une chimio-prophylaxie. Ce traitement préventif est basé sur la prise d’un médicament à faible dose.
La dose du médicament à administrer varie en fonction de quelques paramètres : le pays visité, la saison pendant le voyage, la durée du séjour l’intensité de la transmission, le profil du voyageur (âge, poids), les antécédents médicaux personnels et les contre-indications médicales.
Les pays infestés par le paludisme sont classés en 3 groupes en fonction du degré de résistance du Plasmodium falciparum au traitement préventif à la chloroquine.
Le P. falciparum est pris comme référence étant donné que cet agent pathogène est le responsable de plusieurs cas mortels de paludisme.
Pour lutter efficacement contre le paludisme, le voyage dans chacun des 3 groupes nécessite la mise en place d’une chimi-oprophylaxie spécifique.
Le traitement prescrit par le médecin commence la veille du départ en zone infestée, se poursuit durant toute la durée du séjour et 4 semaines après le retour.
- Pays du groupe I (zone sans chloroquinorésistance) : traitement au Chloroquine
- Pays du groupe II (zone de chloroquinorésistance) : traitement au Chloroquine + Proguanil ou atovaquone + proguanil
- Pays du groupe III (zone très chimio-résistant, voire poly-résistant) : traitement au Méfloquine ou Doxycycline
Dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides
Comme les anophèles femelles responsables de la transmission du paludisme piquent à la tombée de la nuit, il est fortement conseillé d’utiliser une moustiquaire imprégnée d’insecticides.
Dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticides est la meilleure façon d’éviter la piqure d’anophèles sauf si on séjourne dans un grand hôtel international avec des chambres équipées de système de climatisation centrale (18 à 20° C) et de fenêtres condamnées. Lorsqu’on dort dans une chambre climatisée, il est toujours recommandé d’utiliser un diffuseur électrique d’insecticide.
En effet, la climatisation réduit l’agressivité des moustiques, mais ne les empêche pas pour autant de piquer. On trouve des moustiquaires déjà imprégnées d’insecticides en pharmacie et également dans les magasins d’articles de voyage.
On peut aussi les imprégner soi-même avec des kits d’imprégnation Deltaméthrine ou Perméthrine qu’on trouve en pharmacie. La durée d’efficacité de l’imprégnation est généralement de 6 à 8 mois.
Utiliser des répulsifs anti-moustiques
Les répulsifs anti-moustiques ou insectifuges sont formulés pour repousser les moustiques. Ces produits sont à appliquer sur toutes les parties découvertes du corps et même sur les parties cachées par le vêtement.
Cependant, il faut éviter tout contact du produit avec la bouche, les muqueuses, les yeux et la peau irritée. DEET est le produit le plus connu des voyageurs, sa concentration doit se situer entre 20 et 50% pour éviter qu’il endommage les tissus synthétiques.
On peut aussi utiliser d’autres formules de produits répulsifs à base d’Icaridine à 30%, IR3535 ou Citriodiol (extrait d’huile d’eucalyptus).
Porter des vêtements longs et imprégnés d’insecticide
A la tombée de la nuit, il est fortement conseillé de porter des vêtements recouvrant au maximum le corps. Le mieux est de porter un vêtement serré aux extrémités, du genre jogging, et des chaussettes.
Au mieux les vêtements seront imprégnés par pulvérisation ou par trempage. On trouve des flacons vaporisateurs de Perméthrine en pharmacie.